Mes Flagrants Délires

Parmi les différents types de touristes que compte le monde, l'espèce la plus difficile à gérer est sans doute celle qui n'écoute rien à ce qu'on lui dit:

-Sur votre droite, le village médiéval de Saint Paul de Vence dont vous apercevez le donjon, une des plus anciennes constructions du village.

-Madame, c'est quoi la tour sur la droite ?

-(P*****, je viens de te le dire, Ecoute un peu quand je parle !) C'est le donjon de Saint Paul de Vence, Monsieur (car, non, ce n'est pas un jeune plein d'entrain mais un retraité endormi).

Ou 

-Rendez-vous ici à 20h30.

21h00, toujours personne... 

-Mais on a pas eu le temps de tout voir.

-(Mais bien sûr ! Et pourquoi ceux de la semaine dernière ont pu le faire alors qu'ils avaient le même temps que vous?) C'est pas grave (sauf que si, parce que c'est tout le déroulé de la journée qui est foutu, qu'il a fallu apeller le chauffeur pour le prévenir et s'excuser).

-Dites, Madame, on est en retard là, non ? Je veux dire, on aurais pas dû rentrer à l'hôtel à 22h ? (à qui la faute, je serais tentée de dire, ******, je vais te le faire bouffer, moi, ton horaire).

Bref, le tourisme, c'est une question de patience...

Oui, car a-t-on déjà vu un homme en surpoids piocher dans de la caillasse?

C'est cruel mais c'est ainsi !

Aujourd'hui, 1er jour de fouilles sur la colline du Château de Nice. Après une monté épuisante (c'est ce qui arrive quand on a plus l'habitude de faire du sport), j'arrive 20 minutes en avance. Il n'y a personne. Le stress commence à monter : me serais-je trompée de jour, d'heure, d'endroit ? Puis, je commence à apercevoir des individus proche du phénotype "fouilleur". Hourra !! Ils pénètrent sur le site. 

Au final, nous sommes une petite quinzaine à travailler sur la cathédrale paléochrétienne et ses réutilisations, même si pour l'instant, il s'agit plutôt d'enlever les feuilles, mauvaises herbes et couches de terres varriées qui recouvrent les vestiges.

Verdict : un coup de soleil sur les omoplates digne d'un touriste suédois en vacance sur la Côte d'Azur, de nouveaux collègues, une bonne  brouette (ou deux) de feuilles et mortier en poussière, et l'Hiroshima des fourmis.

Puisque la fin du monde nous guette !

Course à la mort   

Cours, homo erectus, cours à travers la vie 

Ne laisse pas s'enfuir les jours de ta jeunesse 

Ne laisse pas faner les blanches edelweiss 

Cours, vole toujours plus vite et suis tes envies.   

Un jour tu seras vieux, tu te regarderas 

Dans ton mirroir. Et que verras-tu donc dedans? 

Un fantome livide, écho des ardents 

Où tu brulais ta vie sans peur ni embarras.   

Cours, homo erectus, cours à travers les jours. 

Ne t'arrête jamais,tu pourrais profiter 

Des instants heureux, furtifs mais illimités 

Qu'offre cette vie après laquelle tu cours.   

Ne t'arrête donc pas à avoir des remords, 

Quand tu te retourneras pour voir le chemin 

Que tu as parcouru pour aller vers demain, 

Tu te rendras compte que tu cours à ta mort.

Faire la connaissance d'un touriste beau comme un dieu (oui, c'est plutôt rare, les jeunes ayant peu de moyens pour voyager, on a souvent affaire à des grabataires...) ;

Et devoir le laisser prendre son avion...